« Il faut faire comprendre au visiteur que l’image est puissante » : interview de Maximilien Durand

Ivoire Barberini, première moitié du VIe siècle, Paris, musée du Louvre. Crédit : Marie-Lan Nguyen via Wikimedia Commons, licence CC BY 2.5

A l’occasion de sa récente nomination au musée du Louvre, M. Maximilien Durand a accepté d’accorder une interview au Louvr’Boîte. Préparez-vous pour une plongée dense et instructive au coeur du futur département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient !
Le Louvr’Boîte vous avait déjà interviewé en 2009, M. Maximilien Durand. Notre première question sera donc : que s’est-il donc passé professionnellement pour vous durant ces treize années ? 

Il s’est passé plusieurs choses. A l’époque je travaillais aux Arts Décoratifs où j’étais en charge de la conservation préventive pour les quatre musées des Arts Décoratifs. J’ai quitté cette institution en 2011 pour diriger le musée des Tissus et des Arts Décoratifs de Lyon et j’y suis resté pendant six ans. Ensuite j’ai fait un bref passage dans la maison Dior car je désirais comprendre le fonctionnement d’une maison de couture de l’intérieur, particulier et bien différent de celui des musées. J’y travaillais comme responsable de la conservation du fonds historique. Enfin j’ai travaillé à Paris Musées comme directeur adjoint des collections et de la recherche des quatorze musées de la ville de Paris.

Votre parcours semble très axé autour du textile. Est-ce voulu ? 

Oui. C’est mon domaine de spécialité. Je suis venu à Byzance par le textile et au textile par Byzance. Cependant, l’origine commune de cette passion, c’est le culte des saints et en particulier des reliques qui étaient entourées de textiles et qui, pour la période médiévale, provenaient souvent de Byzance. Continuer la lecture

Interview exclusive d’Anaïs Ripoll, auteure du roman « Le Secret de l’École du Louvre »

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La rédaction a rencontré Anaïs Ripoll, ancienne élève de l’École, qui a publié début 2019 un roman directement inspiré de ce cadre d’études : quatre étudiantes de l’EDL mènent leur enquête pour retrouver un tableau volé au Louvre ! Et l’équipe administrative et pédagogique de l’École ne semble pas étrangère à cette affaire…
Nous avons donc sauté sur cette belle occasion, pour vous faire découvrir l’auteure et son œuvre à travers cette interview. Nous tenons à la remercier sincèrement et sommes honorées de pouvoir partager cela avec tous les élèves. En espérant que cela vous plaise, et vous donne envie de vous plonger dans son roman !

 

Louvr’Boîte : Bonjour !
Anaïs Ripoll : Bonjour à vous !

 

Tout d’abord, pourriez-vous vous présenter rapidement ?


A.R. : Je m’appelle Anaïs Ripoll, j’ai 32 ans, et je suis originaire du Vaucluse, près de Carpentras. Je suis arrivée à l’École du Louvre à 19 ans, c’était en 2006 : ça passe très vite ! J’ai fait le Premier Cycle et je suivais les cours de spécialité Art du XXème siècle. J’ai rencontré à l’Ecole des super copines, que j’ai toujours. Le Da Vinci Code était sorti peu de temps avant, ça avait fait un carton et il y avait un fort engouement et on jouait beaucoup là-dessus au niveau du Louvre, des touristes. Moi, j’arrivais de province, je ne savais même pas prendre le métro, et je me suis retrouvée propulsée à l’Ecole du Louvre, à Paris. C’est là que j’ai commencé à imaginer, d’abord par plaisir, une parodie du Da Vinci CodeAprès l’École, j’ai fait un Master marché de l’art à l’ICART (Institut supérieur des carrières artistiques) à Paris, durant lequel j’ai réalisé mon mémoire sur le trafic des objets d’art. Vous verrez que ça a un rapport avec le roman … Ensuite, j’ai fait ma licence de droit à la Sorbonne, par correspondance. Et à côté je faisais des stages en salle des ventes, à Drouot.  J’ai donc passé 7 ans à Paris et j’ai fini par rentrer dans le Sud au terme de cela, et aujourd’hui je suis commissaire-priseur à Toulouse.

 

Votre métier est donc bien commissaire-priseur, vous n’êtes pas du tout romancière de métier et vous n’avez, pour l’instant, sorti que ce roman : quelle est la genèse de ce projet ?


A.R. : C’est un livre qui représente vraiment mes années à Paris, auxquelles je suis très attachée, qui a au départ été écrit pour mes copines. L’idée étant d’immortaliser tous nos délires, les garçons sur lesquels on craquait un peu, les profs, les surnoms qu’on leur donnait, et puis se souvenir des cours. Vous verrez, il y a toute l’angoisse de découvrir les cours sur la préhistoire, le côté génial de découvrir les TDOs… Je l’ai d’abord fait pour elles. Ensuite c’est devenu un peu mon secret à moi, c’est-à-dire qu’il a dormi dans mon ordinateur pendant des années, et de temps en temps quand j’avais un coup de nostalgie je le reprenais. Et puis, finalement, je me suis prise à mon propre jeu.
Au départ, c’était une parodie du Da Vinci Code, avec un tableau qui disparaît, puis je l’ai vraiment peaufiné. J’ai décidé d’approfondir l’intrigue, et si j’ai choisi mon sujet de mémoire sur le trafic des objets d’art, c’était aussi pour enrichir le roman. Donc j’ai enrichi avec des anecdotes historiques, des données sur la question du vol des objets d’art. Et puis voilà, après 10 ans, j’ai décidé qu’il avait assez dormi dans mon ordinateur, et je voulais vraiment rendre hommage à ces années-là, à mes copines, qui ont été hyper contentes d’être replongées dans ces années. C’est comme ça que ça s’est fait !

 

Très bien ! Vous gardez donc un bon souvenir de vos années à l’École ? Peut-on même parler de nostalgie ?


A.R. : Oui, oui. Je pense que ça reste une école et un cursus qui sont vraiment uniques, c’est une très très grande chance de faire l’École du Louvre. J’ai parlé à beaucoup de gens qui ont fait le cursus Histoire de l’Art mais à la fac, et qui sont envieux. Ça reste des années très insouciantes et j’ai vraiment voulu garder ça dans l’histoire : les héroïnes ont 20 ans et donc des préoccupations de leur âge (rires). Quelquefois, elles sont un peu naïves, innocentes, fofolles et ont parfois du mal à se concentrer sur l’enquête parce qu’il y a des histoires de garçons, etc. J’ai essayé de garder cette fraîcheur que j’avais quand j’avais 20 ans, à l’École du Louvre.

 

Pour ce qui est du roman en lui-même : il s’agit d’une fiction, mais elle est donc directement inspirée de lieux réels, de professeurs que vous avez eus, de vos amis etc. ?


A.R. : Oui, tout à fait. C’est une base réelle, allant des professeurs, en passant par les personnes du pôle pédagogique, et jusqu’à la directrice de l’époque elle-même, dont j’ai changé le nom. J’ai changé les noms de tous les personnages réels, mais ils sont reconnaissables quand même, avec les descriptifs et même les noms ressemblants. Donc c’est vraiment inspiré de personnages réels mais toute l’intrigue, elle, est totalement inventée. Il n’y a jamais eu de vol de Raphaël au Louvre, du moins, je ne pense pas (rires), et je ne veux pas spoiler mais en tout cas, les héroïnes vont déceler quelque chose de pas très net qui se trame au niveau de l’équipe pédagogique de l’École du Louvre…

 

Vous évoquez l’intrigue du roman : elle part d’un vol de tableau de Raphaël au Louvre, qui entraîne une enquête menée par les quatre héroïnes, élèves à l’École du Louvre, c’est bien cela ?


A.R. : En fait, elles ont cours dans le Louvre, et à ce moment-là elles assistent à un casse absolument spectaculaire, où un tableau est volé sous leurs yeux. À la fois traumatisées et fascinées par ce qu’elles ont vécu, elles décident de mener une enquête parallèle à celle de la police. Elles commencent alors à farfouiller, à fouiner, et mettent le nez dans des choses qui les dépassent, qui sont d’une dimension vraiment plus grave que ce qu’elles pensaient. Elles se retrouvent prises dans un engrenage, puisqu’elles dépassent les limites, elles cambriolent le directeur, reçoivent des lettres anonymes de menaces…elles ne s’en sortent plus, et ça devient une course contre la montre pour démanteler cette histoire avant d’être prises au piège.

 

Vous avez dit que ce projet avait dormi dans un ordinateur pendant des années. Quand vous avez pris la décision de vraiment en venir à bout et de publier ce roman, êtes vous revenue sur les lieux en question pour vous en (ré)imprégner ?


A.R. : Comme je suis restée sept ans à Paris mais seulement trois ans à l’École du Louvre, j’y suis retournée régulièrement, effectivement. J’ai passé beaucoup de dimanches à flâner au Louvre, me suis vraiment imprégnée de ça durant toutes mes années parisiennes. Ensuite, je l’ai terminé de mémoire, quand j’étais à Cannes, dans le Sud.
Et tout cas, dans un second temps, mon rêve ULTIME aujourd’hui serait d’organiser une dédicace dans le hall de l’École, ça serait extra ! Au moment de l’écriture, je n’aurais jamais pensé le publier, ça restait vraiment un projet personnel et top secret, et puis je me suis dit : « allez, on n’a qu’une vie, soyons fous ». Donc ça serait fou de réaliser ça.
En plus, je n’ai même pas cherché d’éditeur, je voulais le sortir pour le plaisir. Donc je l’ai mis en ligne sur Amazon, où vous pouvez créer votre livre en ligne. J’ai créé une page Facebook pour inviter mes amis, et j’ai balancé le lien, en disant « eh bah voilà, surprise, j’ai écrit un roman, je ne l’ai jamais dit à personne, donc si ça vous intéresse, allez jeter un œil ». Et en fait ça a créé une espèce de mini buzz, parce que j’en n’avais jamais parlé. Les gens m’ont dit « mais t’as ça depuis 10 ans, t’es sérieuse ? », et tout le monde a relayé. Donc j’ai eu la presse locale (de chez moi) qui m’a interviewée, je suis passée à la radio, j’ai fait ma première séance dédicace à la Galerie Polka, une galerie photo très connue dans le Marais. Tout est allé très vite après ça et il y a eu vraiment un engouement au moment de la sortie, alors que je n’avais pas du tout envisagé ça. Comme je vous l’ai dit, il n’y avait pas de volonté professionnelle, de chercher un éditeur ou quoi que ce soit, mais par la suite, vu le mini-succès que ça a eu, je me suis dit : « allez, on continue la promo et on va au bout du bout du délire ».

 

Ça a l’air d’être le cas, mais n’avez-vous eu que des bons retours après la publication ?


A.R. : Oui ! Et je suis contente parce que je commence à avoir des partenaires super importants. Bon, évidemment, le partenaire suprême c’est l’École du Louvre, puisque le public est très ciblé étudiants en Histoire de l’Art. Donc avoir un article dans le Louvr’boîte, c’est juste génial car il y a beaucoup d’étudiants au Louvre. Je vais aussi avoir un article dans la Gazette Drouot, qui est l’hebdomadaire des ventes aux enchères auquel tous les commissaires-priseurs sont abonnés. Ça vient de tomber et j’aurai bientôt l’article : là c’est un très gros partenaire. Effectivement, petit à petit, j’ai vraiment des gens qui me tendent la main et qui s’enthousiasment.

 

Le fait d’avoir un article dans la Gazette Drouot, pensez-vous que ça peut vous donner aussi plus de visibilité dans votre métier même de commissaire-priseur ?


A.R. : Non, je ne pense pas, enfin peut être qu’il y aura des curieux qui vont acheter le livre, mais ça ne va pas me rapporter de nouveaux clients. En revanche c’est un tout petit milieu, effectivement, on se connaît tous, et je pense que ceux qui me connaissent, qui m’ont connue ou qui m’ont eue comme stagiaire seront vraiment amusés ou émus, en se disant : « c’est chouette, Anaïs a écrit un roman ». Voilà, je pense que c’est plus une question d’amuser et de faire plaisir, je ne pense pas que ça puisse me ramener une clientèle. 

 

Tout cet engouement vous a-t-il donné envie de continuer l’aventure, d’écrire une nouvelle fois ? Une suite, peut-être ?


A.R. : Effectivement, tous ceux qui l’ont lu m’ont demandé la suite (rires), tous m’ont dit que les personnages étaient très attachants, et pourquoi cela ? Je pense que c’est parce qu’ils sont réels, justement, inspirés d’anecdotes réelles, de gens géniaux et donc ce côté authentique a vraiment touché les gens. Malheureusement, et encore une fois sans spoiler, vous verrez que l’histoire n’appelle pas forcément à une suite, donc il n’y aura pas de tome 2. Par contre, oui, ça m’a donné envie d’écrire ! Ça ne sera pas sur les années parisiennes, parce que je pense qu’on n’écrit bien que quand on est immergé dans quelque chose, et c’est vraiment quelque chose que j’ai écrit au jour le jour, dans le tourbillon École du Louvre, parce que j’étais au cœur des cours, au cœur de ces gens, au cœur de l’intrigue, finalement. Donc si j’écris un autre roman, ça ne sera pas dans ce contexte-là. Je pensais plutôt faire un projet de saga familiale, un peu à la Marcel Pagnol, quelque chose de plus proche, plus personnel, au niveau de la famille, et en rapport avec le Sud.

 

Du coup, tout cela vous a quand même attirée vers l’écriture…


A.R. : Oui, vraiment. J’ai toujours eu des facilités au niveau de l’écriture, que ce soit en cours ou autres. On me donnait toujours les communiqués de presse, les mails, etc. J’ai toujours été à l’aise à l’écrit, et c’est vrai que quand on commence à écrire, on devient vite accro et on a envie de continuer !

 

Qu’est-ce qu’on pourrait vous souhaiter pour la suite, et pour continuer à faire vivre ce roman ?

A.R. : Comme je vous l’ai dit, ce qui serait super c’est que si, à la suite de votre article, les gens de l’Ecole du Louvre sont intéressés et curieux et que le BDE aussi trouvait l’article chouette, ce qui serait génial c’est qu’on demande l’autorisation à l’Ecole de mettre un petit bureau et d’organiser un moment de partage, pour que la boucle soit bouclée. C’est une aventure impensable pour moi, ça serait super. Voilà le mieux que l’on puisse me souhaiter !

 

LB : Merci beaucoup pour vos réponses. En tout cas, je crois qu’à la rédaction, on a tous très envie de lire ce roman !
A.R. : Merci à vous, et à bientôt j’espère !

 

Interview menée de concert par Inès Amrani et Jeanne Spriet pour le compte du Louvr’Boîte

 

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Il est possible de se procurer le roman Le secret de l’École du Louvre en :
– le commandant sur Amazon
– le commandant sur la Fnac / Cultura 
– le commandant chez n’importe quel libraire (si l’on veut faire vivre plutôt les petits libraires !)

Retrouvez aussi Anaïs Ripoll sur sa page Facebook : 

 

Horoscope des spécialités 2017

E.L. Trouvelot, The planet Mars. Observed September 3, 1877, at 11h. 55m. P.M.

Mettez fin à toutes vos illusions en découvrant votre horoscope de spécialité de cette année.


Archéologie de l’Europe Préhistorique

Vous arrivez à la troisième année de votre CO, enfin vous voyez le bout du tunnel. À voir si le prochain sera aussi sombre que le précédent, il risque de faire tout noir (ta gueule).


Archéologie de la Gaule

Avec un programme pas très excitant au premier abord, ne souriez pas trop en espérant votre prochain sujet, il ne vous fera pas non plus bander.


Archéologie égyptienne

Grâce à l’alignement de Saturne et Pluton, nous sommes en mesure de prévoir un sujet de dissertation portant sur l’importance du petit géranium dans l’architecture palatiale de la Troisième Période Intermédiaire à l’Epoque Ptolémaïque. Les étoiles ne disent pas néanmoins combien de personnes auront 14. Entre 0,5 et 1 à mon avis.


Archéologie orientale

La fin de l’année fut difficile, mais ne vous en faites pas, le soleil va ressurgir en février avec le retour d’Ebih-Il à la maison.


Histoire de l’art et archéologie du monde grec

Vous auriez pu être au fond du trou avec votre sujet de CO, mais heureusement, la vue de votre prof de CS vous permet de tenir bon cette année. Courage.


Histoire de l’art et archéologie du monde étrusque et italique

Après un CO passionnant sur les peintures de Tarquinia, vous voilà repartis dans un cycle sur les décors funéraires. Nous sommes donc en mesure de nous demander si les Étrusques ont fait un jour autre chose que des tombes, et si ce tombeau sera votre tombeau. Uranus prévoit ça d’ici mai.


Histoire de l’art et archéologie du monde romain

Il semble que votre programme de cette année soit très concentré sur Rome et le Latium. Ce repli identitaire risque d’être compliqué en période d’élection présidentielle, la Lune en Balance vous conseille de changer de stratégie politique.


Histoire de l’art et archéologie des mondes paléochrétien, copte et byzantin

Ce soudain changement de nom fait naître beaucoup d’espoir en vous : serez-vous enfin reconnu à votre juste valeur ? Malheureusement l’absence de Vénus dans votre ciel astral nous fait dire que non, encore une fois, vous serez la spécialité oubliée.


Patrimoine et archéologie militaires

La Lune en Balance active le secteur de la notoriété et le succès de votre spé. Savez-vous qui vous voulez être quand vous serez grand ? Je rigole, vous avez toujours été un soldat et êtes sorti de l’utérus fortifié de votre mère avec vos armes de chasse.


Histoire des arts de l’Extrême-Orient

Vous prenez votre vie en main et décidez d’acheter le manuel, cette année il va falloir se battre comme un homme. Et être plus puissant que le cours du torrent. Plus violent que les ouragans. Plus ardent que le feu des volcans. Secret comme les nuits de lune, plutôt en Balance, d’Extrême-Orient.


Art et archéologie de l’Inde et des pays indianisés de l’Asie

Malgré des prières et offrandes assidues à Ganesha, il semble qu’une fois encore, vous deviez aller aux rattrapages. Avec un peu de chance, les rats de l’école, montures de Ganesha, vous aideront dans vos révisions estivales.


Histoire des arts de l’Islam

Islamologues, soyez gentil avec vous-même cette année : faites-vous une tasse de thé et mettez votre portable en silencieux. Détendez-vous et reposez-vous. Des messages mameloukéens vous parviendront si vous faites le vide dans votre esprit.


Histoire des arts d’Afrique

Cette année, il semble que les planètes se soient penchées sur votre cas ; comme vous aimez l’histoire des collections et la muséologie, pourquoi ne pas en faire le thème de votre CO ?


Histoire des arts d’Océanie

L’alignement de Vénus et Pluton vous rend sociable aujourd’hui ! Mais des inquiétudes concernant les symboles et autres images papoues pourraient vous épuiser cette année. Peut être que vous devriez aller voir Vaiana, au lieu d’aller à vos soirées de spé.


Arts des Amériques

Malheureusement pour vous, il semble que votre professeur se soit quelque peu calmé, et que vous n’étudierez plus le foot-jeu de balle maya et la perforation du pénis.


Histoire de l’architecture occidentale

Après une fin d’année quelque peu primaire et classique, il semble que vos prochains mois soient quelque peu plus rayonnants et flamboyants sous les augures de Mercure.


Histoire de la sculpture du Moyen-Âge, de la Renaissance et des Temps modernes

Si vous vous sentez quelque peu désarçonné par votre sujet, lisez l’intitulé du CO des XXe  et vous sourirez de nouveau à la vie.


Architecture, décor et ameublement des grandes demeures

Il s’avère qu’au premier appel de votre cours de TP vos jeunes camarades ont noté l’absence d’une particule à votre nom de famille. Vous passerez le reste de l’année exclu et personne ne voudra se mettre avec vous en exposé. Dépité, vous choisissez une nouvelle spécialité en septembre.


Histoire des arts décoratifs

Jupiter rentre dans votre ciel astral cette année ! Vous êtes une personne peu modeste, Art Déco, mais aujourd’hui vous rêvez votre vie en joaillerie ! Entourez-vous de symboles de richesse (services de table, de toilette, éclairage, accessoires mobiliers et « nécessaires »), la cupidité c’est mal, mais la sécurité c’est bien.


Histoire de la mode et du costume

Un peu perdus par votre intitulé de CO, vous passerez l’année à méditer cette phrase « donc tu vas souffrir, mais tu seras heureux de souffrir » quant au retour du Roi des Braguettes, Denis Bruna. Mais de toute façon, vous restez les meilleurs. #prosélytisme


Histoire de la peinture (école française)

L’arrivée de Pluton – qui n’est plus une planète – perturbe votre horizon astral, et vous vous enfoncez profondément dans un enlisement primitif. Les retables dorés ne parviennent pas à rallumer l’espoir en vous tandis que vous regardez avec envie les peintures étrangères.


Histoire de la peinture (écoles étrangères)

Le fait que vous comptiez sur votre CO pour vous aider à écrire un CV, prenant exemple sur le plus grand d’entre tous, ne parvient pas à vous faire oublier les auditeurs qui remplissent les trois quarts de l’amphithéâtre, qui toussent, se plaignent de leur arthrose et des infirmières de la maison de retraite en plein cours.


Histoire du dessin

La vitalité que vous offre l’arrivée de Mars dans votre univers astrologique vous donnera de la force et vous tenterez de défendre votre spécialité auprès de vos amis, qui n’est pas seulement un art sous-jacent selon vous. Mais cette force s’éclipsera vite lorsque vous comprendrez qu’ils vous déconsidèrent tous, surtout votre ex.


Histoire de l’estampe

Méfiez-vous des spé dessin, il en y en a qui vont vous prendre vos places à la bibli. En plus vous avez trouvé une faute d’orthographe en page 69, Louvr’Boîte c’est vraiment des nazes.


Histoire de l’art au XIXe et au début du XXsiècle

Las d’avoir subi durant le début de l’année scolaire les remarques de vos amis sur le fait que vos cours se concentraient sur le début du XXplus que le XIXe, vous tentez le tout pour le tout et décidez de partir en peinture française après avoir lu le programme de l’an passé, qui portait sur le XIXe. Dommage pour vous.


Art du XXsiècle

Une veille connaissance va vous rendre visite aux alentours de mai : la gastro-entérite. C’est le sentiment qu’on a eu en lisant votre sujet de CO. Tendresse et Smecta.


Art contemporain

Vous vous sentez quelque peu en décalage avec les membres de votre spécialité, sans parvenir à comprendre pourquoi. Durant les premiers mois, vous vous achetez une paire de Stan Smith en soldes et êtes enfin invité au dîner de spécialité.


Histoire de la photographie

Cette année, prenez soin de vos pellicules. L’amour lunaire brille sur vos daguerréotypes. Faites tout de même attention aux malentendus provoqués par Mars. Soyez clair au sujet de vos limites photogéniques.


Histoire du cinéma

L’alignement de Neptune et Vénus vous laisse tout rêveur, et des doutes germent dans votre esprit : La toupie arrête-t-elle de tourner à un moment ? Allez-vous devoir travailler cette année ? Que contient la mallette de Vincent Vega et Jules Winnfield ? Allez-vous un jour recevoir la bibliographie promise depuis tant d’années ? Allez-vous enfin comprendre l’interro de la prof de TP ?


Anthropologie sociale et culturelle de l’Europe

Dans la mythologie de Levi-Strauss, les Indiens Nambikwara sont des gigantesques arbres sacrés reliant les neuf royaumes primordiaux. Un chargé de TP, perché sur sa plus haute branche, porte un faucon sur sa tête. Au pied de l’arbre, un Charles Perrault garde les racines. Un Pokémon parcourt continuellement le tronc pour transmettre les échanges d’insultes entre le chargé de TP et Charles Perrault, et semer la zizanie. Tes astres te prédestinent à un rôle de messager dans les semaines à venir, mais au lieu de colporter de vilains clabaudages, emploie-toi à répandre les usages contemporains du passé.
(cet horoscope est aussi long que votre prochain sujet de dissert, nous dit la Lune en Balance)


Patrimoine technique et industriel

Ivre, vous trouvez l’architecture de l’industrie esthétique. Sobre, vous découvrez avec passion les territoires de l’industrie.


Iconographie (Sponsorisé par Internet Explorer)

Bon vent. Bisous.

E.L. Trouvelot, Star clusters in Hurcules, From a study made in June, 1877.