Quoi de mieux que quinze heures de train pour vous donner envie de faire de même pour vous rendre à Vienne le temps d’un week-end ?
Pour une petite mise en contexte, après un stage de trois mois à Unidroit au printemps dernier, et grâce aux nombreux cafés partagés avec mes collègues, je me suis fait de très bons amis qui vivent dans différentes villes d’Europe. Lorsque mon amie italienne m’a annoncé qu’ils rentreraient bientôt en Australie avec son copain originaire de là-bas, l’envie de les revoir une dernière fois avant leur départ a commencé à m’obséder. Avec mon acolyte de voyage, nous étions déjà allés les voir à Milan et, désireuse de revoir notre ami viennois, que nous nous étions également fait lors de nos pauses café à Unidroit, nous décidâmes de nous rendre tous ensemble à Vienne (d’où le titre de cet article pour lequel vous deviez commencer à vous poser des questions).
Etant actuellement en stage je ne pouvais partir que le temps d’un week-end. Heureusement, il y avait des trains de nuit reliant directement Paris à Vienne ! À partir de 75€ pour des fauteuils et 85€ pour des couchettes partagées. Chanceuses comme nous sommes, nous avons trouvé de la place dans des couchettes à l’allée et sur des fauteuils au retour. Quinze heures de train aller et quinze autres au retour pour un week-end qui promettait d’être éprouvant et intense mais nous voulions revoir nos amis plus que tout ! Une semaine plus tard, un vendredi soir à la fin du mois de février, nous prenions le train de 19h45 à Paris-Est pour arriver à Wien Hbf le lendemain matin à 10h15.
Dès notre arrivée dans l’espace couchette, nous avons été très surpris de l’agencement. Dans un compartiment fermé par une porte, il y avait une banquette de chaque côté avec, juste sous le plafond deux lits superposés : le dossier des banquettes se remonte pour créer les cinquième et sixième lits de l’espace.
Nous commençâmes très rapidement à discuter avec nos voisins de couchette, un jeune couple composé d’un hautboïste et d’une apprentie luthière qui se rendait à Salzbourg, lieu de résidence du musicien. Tout en mangeant mon sandwich je me suis passionnée sur ce milieu que je ne connaissais pas. C’est ce qui est si sympa quand on voyage en train, surtout en train de nuit, c’est qu’on a du temps pour apprendre à connaître ses voisins et qu’on rencontre des personnes de milieux totalement différents du nôtre.
La nuit s’est très bien passée. Les draps et la couverture étaient fournis. Nous étions sur les couchettes du milieu donc nous n’avions pas d’espace dédié pour nos affaires personnelles ni beaucoup de place pour nos jambes (avis aux grandes personnes : il semblerait que les deux couchettes du bas soient les plus longues des trois étages). La porte peut être fermée à clé de l’intérieur. On disposait de toilettes extérieures à la chambre et de plusieurs espaces avec des lavabos pour faire sa toilette si nécessaire. Le plus drôle reste sans doute les sortes de sangles qui relient chaque lit entre eux pour empêcher que les personnes tombent dans la nuit.
Je me suis néanmoins réveillée dans la nuit ni à cause de bruits en particulier, malgré la présence des toilettes juste derrière le mur, ni à cause de la lumière. Les couchettes valent donc vraiment le coup !

L’une des « têtes de caractère » de Franz Xaver Messerschmidt, musée du Belvédère, Vienne © Aliki Facon-Soret