#cahierdevacances : top 5 des lieux culturels incontournables à Lisbonne

Une semaine à Lisbonne n’est pas de trop (loin s’en faut !) pour apprécier l’importante offre culturelle proposée par la ville : entre lieux inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, musées nationaux ou fondations de collectionneurs avisés, le choix en ferait tourner en bourrique n’importe quel muséophile averti.

N. B. : Ce top des musées de Lisbonne aurait tout aussi bien pu s’intituler « comment trouver la force de vivre par 40°C à l’ombre ». Je dois aussi vous confier que la carte de l’École du Louvre ne nous donne droit à aucune gratuité dans les musées payants, ce qui est bien triste.

5. Le Museo nacional de arte antiga

3€ (tarif étudiant), gratuité ICOM et premier dimanche du mois • museudearteantiga.pt

Le musée national portugais pour ce qui est des peintures et sculptures européennes allant du Moyen Âge au XIXsiècle, aux côtés de collections d’arts asiatiques et de céramiques portugaises. La collection de peintures reste modeste mais est magnifiée dans ce musée somme toute charmant : les salles en enfilade se succèdent dans un parcours ni trop court (ce qui est hélas bien trop souvent le cas, cf. n°4), ni trop long. On passera volontiers les imposants services de céramique de la Renaissance portugaise et les lustres métalliques islamiques pour s’attarder sur les paravents japonais et les objets précieux rapportés par les missionnaires jésuites.

Pourquoi c’est mieux à Lisbonne : le jardin-cafétéria avec vue sur le Tage et le pont du 25-avril est à considérer absolument comme une étape de la visite.

museo nacional arte antiga lisbonne jardin

4. Le Convento do carmo ou Museu arqueológico do carmo

2,50€ (tarif étudiant) • museuarqueologicodocarmo.pt

Au sein des ruines du couvent des carmes de Lisbonne se trouve un petit musée archéologique. Clairement, il ne faut y aller que pour le lieu : le musée ne prend place que dans les quatre petites chapelles de l’ancienne église avec des collections tout juste acceptables pour définir le musée comme « archéologique ». Dans cette nef à ciel ouvert (l’édifice ayant été détruit suite au grand tremblement de terre de 1755 qui a secoué la ville pendant neuf minutes), l’expérience est totale. Les quelques croisées d’ogives remontées ou subsistantes fendent le ciel et font prendre réellement conscience de la maîtrise de cette architecture gothique.

Pourquoi c’est mieux à Lisbonne : pour être honnête, il s’agit de quelque chose à faire comme de prendre un des plus beaux détours de France. Pour le reste, il y a Jumièges.

couvent carmes lisbonne reuines musee archeologique

3. Le Palácio e Quinta da Regaleira

4€ (tarif étudiant) • regaleira.pt

Le site le plus touristique de ce top. Situé à Sintra, il vous faudra prendre un train depuis la gare de Rossio : le périple ne réside pas dans le trajet mais bien dans la foule de touristes – que nous sommes – qui se masse à la gare pour acheter des tickets. Une fois arrivés à Sintra, le choix est on ne peut plus conséquent : palais national classé Unesco, forteresse Maure… Ce qui nous intéresse dans le palais-jardin de la Regaleira, c’est sa folie. Le domaine est aménagé et construit au début du XXe siècle par l’architecte Luigi Manini pour un millionaire, dans un style éclectique qui mélange style gothique, renaissant ou manuélin. Un « palais » principal (la résidence du millionnaire) se visite entièrement, entouré d’un immense jardin-attraction, où les points de vue imitant ziggourat ou temple antiques sont reliés à des souterrains qui s’entrecoupent les uns les autres.

Pourquoi c’est mieux dans la région de Lisbonne : Par une chaude journée d’été, l’omniprésence de chutes d’eau et de fontaines à l’ombre des différentes essences d’arbres plus ou moins exotiques est très agréable. Par contre, le grand espace ne vous fera pas oublier la foule, qui donne immanquablement l’impression de se trouver dans une sorte de Disneyland meringué.

palais quinta da regaleira sintra belvedere

2. Le Centro cultural de Belém

GRATUIT !!!!! • ccb.pt

Pour les deux dernières adresses, il faudra encore sortir du centre de Lisbonne pour se rendre à Belém depuis la gare de Cais do Sodré, et faire face à la même affluence. Contrairement aux monuments Unesco de la ville (il paraîtrait que le couvent des hiéronymites me soit resté en travers de la gorge), le centre culturel de Belém est gratuit pour tous. Le musée d’art moderne en son sein propose une très bonne collection retraçant l’art moderne (1900-1960) et l’art contemporain (1960-2016) sur deux niveaux. L’on pourrait penser qu’il s’agit du Centre Georges Pompidou à la sauce portugaise ; dans ce cas, la version portugaise est définitivement meilleure : gratuité, grand espace d’exposition, histoire de l’art contemporain retracée par mouvements et grands noms. Les rageuxxx diront certainement que la vision parisienne nous dévoile des figures plus méconnues, et ils auraient peut-être raison. Qu’à cela ne tienne, il s’agit de quelque chose à faire a-bso-lu-ment.

Pourquoi c’est mieux à Lisbonne : Parce que le bâtiment de Vittorio Gregotti et Manuel Salgado prend beaucoup trop bien la lumière du mois d’août.

centro cultural de belem lisbonne

1. Le maat ou Museu de Arte, Arquitetura e Tecnologia

2,50€ (tarif étudiant) • maat.pt

La star of the stars. Défini de manière bof bof dans le guide du Routard comme « le musée de l’électricité », son nom égyptisant ferait rêver n’importe quel élève de l’École du Louvre. Dans une ancienne centrale électrique en brique du début du XXe siècle, la fondation EDP (comme dans électricité du Portugal, on s’en doutera) propose des expositions temporaires de qualité. J’y ai retrouvé Lightopia, propos sur le design électrique qui était déjà passée par la fondation EDF (Que la lumière soit !) en 2014 ; découvert un festival de vidéo au sein de la salle des machines de la centrale, 100% bien huilée. La centrale apporte bien entendu une somme non négligeable de plaisir à la visite, complétée par de petites expériences jouables rondement menées qui semblent surgies, au choix, du Palais de la Découverte ou d’un épisode de C’est pas sorcier !. En plus, c’est peu fréquenté.

Pourquoi c’est mieux à Lisbonne : Parce que le bâtiment, la vue sur le Tage et le pont du 25-avril.

maat belem lisbonne

Inclassable : La Fundação Calouste Gulbenkian

5€ (tarif étudiant) • gulbenkian.pt

Tellement mieux que la Fondation Louis Vuitton. Excentrée mais vraiment chouette, aux collections de grande qualité. Mes éloges sont nombreuses concernant le bâtiment, intérieur-extérieur, et autant pour le jardin habité par des canards et autres tortues. Bref, c’est un sans fautes. Par contre, la collection moderne-contemporaine peine à envoyer autant d’étoiles dans les yeux.

Pourquoi c’est mieux à Lisbonne : Parce que c’est à Lisbonne.

fondation calouste gulbenkian lisbonne jardin

Le burkini, ou comment les gens n’ont plus la liberté de s’habiller comme ils le souhaitent

Au cœur de plusieurs polémiques cet été, le burkini rencontre de nombreux détracteurs. D’abord par l’annulation de la « journée burkini » au Speedwater Park, à proximité de Marseille, puis par des arrêtés municipaux successifs à Cannes et Sisco (Corse) interdisant le port de vêtements religieux sur la plage. Ceux-ci ont toujours les mêmes arguments que pour le niqab, le voile, la burka : la liberté de la femme, la laïcité. Pourtant, on peut remarquer de nouveaux arguments pointer le bout de leur nez : l’hygiène et le trouble de l’ordre public.

Inventé en 2004 par Aheda Zanetti, une Australienne, cette tenue a pour but premier d’être confortable et pratique pour les femmes sportives et pudiques, tout comme le hijood (contraction de hijad et hood), dont elle a aussi déposé le brevet. Elle invente le mot burkini pour décrire sa tenue « Je me suis dit : notre tenue de bain est plus légère qu’une burqa et elle a deux pièces comme un bikini, alors je l’ai appelée burkini. C’est juste un mot que j’ai inventé pour nommer mon produit ». Très vite le burkini connait un grand succès. Selon Aheda Zanetti, « plus de 500 000 tenues » ont été écoulées en une douzaine d’années. En effet, la mode islamique connait un grand succès, si bien que des marques, qui ne sont pas spécialisées dans cela à la base, ont commencé à commercialiser des tenues, comme Marks & Spencer qui a sorti un burkini.

Théoriquement le burkini n’est en aucun cas contraire à la loi. En effet, il laisse le visage découvert, et ne s’oppose donc pas à la loi de 2010 qui prohibe la dissimulation du visage dans l’espace public. Il est donc, techniquement, interdit de l’interdire. Pourtant, le tribunal administratif de Nice a donné raison au maire de Cannes et a rejeté le recours du Collectif contre l’islamophobie en France et de trois particuliers. Finalement, cette polémique est révélatrice du climat de peur qui pèse sur la France après les attentats.

Non, interdire le burkini n’est pas une garantie de laïcité. Celle-ci étant l’acceptation et la libre pratique de toutes les religions, mais surtout « l’impartialité ou la neutralité de l’État à l’égard des confessions religieuses ». Ne pas respecter les principes d’une religion en ne permettant pas à ses fidèles de la pratiquer correctement est donc l’opposé même de la laïcité.

Non, interdire le burkini n’est pas une garantie d’hygiène : est-ce vraiment la peine d’expliquer pourquoi ?

Non, interdire le burkini n’est pas une garantie de non-troubles à l’ordre public. C’est juste révélateur d’amalgames : les musulmans ne sont pas Daech. Et Daech n’est pas la religion musulmane. De plus, le burkini ne respecte même pas les principes de Daech car il ne couvre pas le visage. Alors quand le maire de Cannes explique qu’il s’agit de « tenues ostentatoires qui font référence à une allégeance à des mouvements terroristes qui nous font la guerre », il se met le doigt dans l’œil.

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« Bon alors, les points… » ou la phrase que vous n’entendrez plus chaque lundi

Aujourd’hui, lundi 11 juillet, est un bien triste jour. Notre black monday à nous. C’est le premier lundi sans Tutotal depuis l’annonce, il y a une semaine tout pile, de l’arrêt du programme. Le 4 juillet dernier, la Rédaction était en deuil, notre programme préféré – que dis-je, notre inspiration constante ! – a rendu son dernier souffle. Pour lui rendre hommage, nous repartageons avec vous l’article que nous avions écrit dans notre Numéro 31
C’est la larme à l’oeil que nous disons ciao aux deux bobos Géraldine de Margerie et Maxime Donzel… et un grand Merci. – 1000 car un lundi sans Tutotal, j’peux pas… j’peux juste pas.

Tutotal "Bon alors, les points..."

Illustration : Herminie Astay

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Quand Anne Millot montre le bout de son nez…

Découverte tout récemment par notre lecteur Louis Denizet lors d’un festival d’art, la sculptrice Anne Millot et sa production de charmants nez en céramique se dévoilent dans cet article-coup de cœur bien curieux.

Si vous ne la connaissez pas encore, il est temps de découvrir Anne Millot, céramiste française dont la production artistique se concentre sur la création de nez. En effet, tout comme l’artiste américaine Margaret Keane et son obsession pour les yeux surdimensionnés, Anne ne produit que des nez, réalistes ou surréalistes, parfaits ou imparfaits, chacun doté d’une personnalité bien particulière.

Curieux sujet, me direz-vous, pourtant le nez représente une partie intégrale de l’aspect physique et de la personnalité de chaque être humain. Au travers des siècles, il fait couler beaucoup d’encre dans le milieu littéraire et théâtral, mais reste un sujet largement inexploré dans le domaine artistique. Le nez le plus envié est certainement celui de Cléopâtre, qui aurait changé toute la face de la terre s’il eût été plus court selon Blaise Pascal, tandis que le nez le plus audacieux est certainement celui de Cyrano de Bergerac, sujet de toute une tirade rédigée par Edmond Rostand. Anne, quant à elle, s’intéresse aux nez de parfumeurs, aux nez légendaires, aux nez mythiques, ou encore aux nez de personnages imaginaires…

Pierre BERNARD BRM (1)

Anne Millot, Pierre Bernard

Felix LE BOURHIS BRM

Anne Millot, Félix Le Bourhis

D’où vient cette passion des plus étonnantes ? D’après Anne, c’est en sculptant des visages et des nez qu’elle s’est rendue compte que la forme qu’elle leur donnait était capable de déterminer la personnalité de ses sculptures. En d’autres termes, le nez s’est imposé à elle comme un organe d’une importance non négligeable, mais bien souvent mal aimé et peu valorisé.

Le nez étant placé au beau milieu du visage, c’est lui que l’on voit en premier, mais pas que l’on regarde avec attention. En effet, pour entrer en communication avec autrui, les yeux et la bouche sont privilégiés. Pourtant, le nez est une marque déterminante de la personne avec qui l’on s’entretient. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui Anne ne sculpte que des nez, isolés de leur habitat naturel, le visage.

Pour créer ses sculptures, Anne part toujours de photographies de visages de face et de profil. Elle regarde attentivement le nez de ses modèles et cherche une caractéristique majeure. Lorsque celle-ci se manifeste, l’artiste se met au travail et choisit la terre : de la faïence pour les petits formats, de la terre chamottée ou du grès pour les grands formats, et parfois de la porcelaine. Ensuite commence le travail de modelage. Après quelques jours de séchage et une séance de ponçage, la sculpture est enfournée.

L’émaillage est l’étape qui permet aux sculptures d’être dotées d’une vraie personnalité. L’artiste aime faire correspondre les tons des émaux aux personnages dont elle s’est inspirée. Cette étape requiert beaucoup de concentration, de patience, mais également d’audace. En effet, le résultat n’est perceptible qu’au bout d’un deuxième cycle de cuisson.

Enfin arrive l’étape de la mise-en-scène, par la conception et la fabrication d’encadrements en bois ou en métal, ainsi que les finitions ultimes. La création de chaque nez prend toujours trois semaines au minimum !

En plus de présenter ses œuvres dans le cadre de nombreuses expositions, de galeries, et de festivals, les créations contemporaines d’Anne ont été exposées dans des domaines viticoles et chez des parfumeurs. Celles-ci ne cessent d’intéresser et de surprendre de plus en plus d’artistes, d’artisans, d’amateurs, et de collectionneurs. Vous pourrez les retrouver lors de la neuvième édition du Festival Céramique du Village Mouffetard, rue des Bazeilles et rue Censier, dans le 5ème arrondissement de Paris, le 4 et 5 Juin prochain… alors n’hésitez pas à y pointer le bout de votre nez !

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Anne Millot, Spanish Hunk (inspiré de Javier Bardem)


Plus d’informations :

Anne Millot

Festival Céramique des 4 et 5 juin 2016

JOSY ou rewatch de l’ange gardien

S04EP01 – Une famille pour Noël – 1999

Mise en bouche

Quoi de plus normal que de prendre le train Tours-Austerlitz pour Noël ? Notre Joséphine est sur le point d’entamer une nouvelle mission. Les premières scènes donnent le ton : cet épisode « vieux de la vieille » (notez : il est bien de 1999 et mérite par conséquent son statut d’authentique) démarre sur les chapeaux de roue et surtout par la filature d’une famille précédemment rencontrée sur un quai de la gare. Ce premier émerveillement est à mettre en parallèle avec une passion personnelle pour Sophie Calle : Josy y frôle l’underground et se pare de mystère. Qui est le véritable client de l’ange ? Voici le pitch fourni par notre cher Wikipédia : « Joséphine vient en aide à Sandrine, une adolescente qui vient passer noël avec son petit frère Julien chez son père Martin. Seulement, Martin vit avec un homme. » Seulement, voilà, le taxi driver se révèle être homophobe et manque de renverser Thierry, le compagnon de Martin, au moment de l’arrivée de Joséphine. À elle de remarquer que « si je lui ai sauvé la vie à lui c’est qu’il doit être important dans l’histoire », ce qui fait absolument passer cet épisode du statut d’authentique certain à celui d’authentique méta.

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Les questions récurrentes qu’entendent les tatoués

Yvine - questions aux tatoués - tatouage

  • Est-ce que ça fait mal ?
    Essaye de te faire un millier de trous d’aiguille dans le bras, et après on verra « si ça fait mal ». Plus sérieusement, ça dépend de l’endroit, de la sensibilité de chacun, de stress, du tatoueur, etc. Par exemple, l’une des rédactrices de cet article à insulté la maman du tatoueur.
  • Mais t’as eu peur ?
    Si ça fait peur, mais c’est du stress positif. Un rush d’adrénaline. Sauf que t’as pas peur de mourir, contrairement au Space Moutain.
  • Comment tu vas faire quand tu voudras te trouver un travail ?
    Tant pis pour mon employeur, je mettrai des cols roulés !
  • Et quand tu seras vieux et fripé ?
    Je serais la plus badass des grands-mères, motherfucker.
  • T’as pas peur de les regretter ?
    Et ta mère elle te regrette ? Non, vraiment, pourquoi regretter quelque chose qui fait partie de moi ? On ne regrette pas sa personnalité, je ne regrette pas mes tatouages !
  • Et s’ils vieillissent mal ?
    Tout est une question d’entretien, tu peux aussi les faire retoucher. Mais après, un tatouage fait partie de toi, ils vieillissent avec ton corps, c’est l’évolution naturelle des choses. Se faire retoucher un tatouage pour qu’il reste éternellement jeune, au fond c’est un peu comme la chirurgie esthétique.
  • Qu’est ce que ça signifie pour toi ?
    Cette question est personnelle, mais aussi très intéressante. Un tatouage cache souvent une signification, et ça peut être le choix du porteur de ne pas en parler. Mais il faut aussi concevoir qu’un tatouage puisse être uniquement esthétique, comme un tableau ou une sculpture.

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Guide du chien fashion

Les soldes françaises se terminent le 16 février, il est encore temps de refaire le dressing de Pupuce ! Sélection des plus beaux modèles anti-FFP* à offrir à votre chien pour qu’il rende jaloux ses camarades de petsitting du Louvre.

Le transport, un sac sinon rien.

Par ces jours froids et humides, évitons de trop le laisser courir. Pour être dans la tendance, deux choix s’offrent à vous: l’imprimé cachemire de chez Etro (Fig.1) (repéré chez Saks Fith Avenue, New York) ou la célébrissime toile GG de chez Gucci (Fig.2). Notre coeur penche sur le premier pour son style bobo mais si Pupuce a les poumons fragiles le second lui évitera d’attraper un bon rhume en plus de lui éviter de respirer trop de pollution

guide du chien fashion

Chéri, couvre toi bien il fait froid dehors !

Quelle plaie de devoir appeler le vétérinaire en urgence car votre toutou semble avoir de la fièvre ! Pour éviter ce problème autant bien se couvrir. Pour cela, nous vous proposons le combo pull col roulé de chez Ralph Lauren (Fig.3) et manteau de chez Harrods (Fig.4). Du chic à la ville comme à la campagne. N’hésitez pas à lui mettre le pull lors des froides soirées auprès du feu dans votre domaine normand et ce petit manteau lors de vos promenades dominicales dans les forets de Rambouillet.

Petit plus, l’iconique polo Ralph Lauren (Fig.5) pour l’assortir à toute la famille lors des premiers weekends printaniers au Touquet !

THE accessoire.

« Blake m’emmenait sur les tournages de Gossip Girl donc vous comprenez que j’en sais quelque chose de la mode et je peux vous assurer que le collier est l’accessoire primordial. » Penny, chienne de Blake Lively.

Si vous souhaitez rendre votre compagnon le plus flamboyant, rien de tel que le nœud papillon. Vous le trouverez cette saison sur le modèle de Louis Vuitton (Fig.6). Pour les plus discrets, Liberty’s (Fig.7) nous offre une version simple et efficace disponible en plusieurs coloris. Idéal pour rester chic lors d’une sortie imprévue avec, bien sûr, toujours ce tissus tant renommé !

guide du chien fashion

Canis lupus, Canis laissus.

Mais appelons un chien un chien et ramenons le à ses folles envies. Pour éviter que votre petite Pupuce ne se fasse écraser en traversant sans prévenir le boulevard Saint-Germain pour rejoindre George, son amant, au Café de Flore, rien de tel qu’une laisse. Restons sobre cette fois-ci pour éviter tout méli-mélo incontrôlé. Nous vous conseillons la collaboration Mulberry et Mungo & Maud (Fig.8) qui se réitère depuis quelques saisons. De quoi ajouter un peu de chic anglais à votre vie.

Pour les plus radins, Vestiaire Collective propose quelques modèles de laisse Yves Saint Laurent (Fig.9) en seconde main pour une centaine d’euros. Si vous êtes nostalgique de celle que vous aviez à 10 ans pour promener votre premier caniche nain c’est l’idéal !

Mais surtout, n’oubliez pas le FFP* du jour : la laisse Manoush (Fig.10) des collections passées. Trop de couleurs tue la couleur même si ce sont des noeuds en velours.

*Fashion Faux Pas

My Wife’s lovers : quarante-deux amants à moustache

chat

Article de Lou Gellé

Ah, les chats !

Ils suscitent tant d’engouement de nos jours. Combien d’entre nous peuvent passer des heures à s’extasier devant vidéos de chats tentant acrobaties ou galipettes en tous genres et photos de chatons si adorablement mignons qu’on en miaulerait ? Eh bien figurez-vous que cette obsession féline concernait déjà nos ancêtres ! Et par « nos ancêtres », je veux bien sûr parler de Kate Birdsall Johnson, comme l’aviez sans doute deviné. Si nous nous contentons de câliner ces petites boules de poils et de soupirer extatiquement devant leurs photos, cette charmante dame du XIXe siècle, elle, en possédait des dizaines, et parfois même des centaines.

« Boule de poils »

Ce n’est d’ailleurs pas le terme le plus approprié, d’une part parce qu’il est de notoriété publique que les chats sont des créatures supérieures, mais aussi parce que certains de ses chats (exclusivement des angoras ou des persans) lui avaient coûté plusieurs milliers de dollars ; notamment son chat favori, du charmant nom de Sultan, acheté à Paris pour 5000$. Madame Johnson savait trouver les noms appropriés pour ses princes félins, comme nous le prouve un compagnon coûteux de Sultan qui, après avoir allégé le porte-monnaie de sa maîtresse de 3000$, reçut le doux nom de Royal Norton.

« Quel rapport avec l’art ? »

Laissez-moi dans un premier temps m’offusquer face à votre incompréhension de la dimension artistique du nom « Royal Norton » et passons maintenant aux événements tragiques de 1889. C’est cette année que Kate Johnson perd son mari, dont la fortune minière lui avait permis de loger des dizaines de chats persans dans une villa secondaire et d’employer des servants pour les amuser avec divers aquariums et oiseaux exotiques. Moins d’un an plus tard, en 1890, sa fille unique meurt elle aussi, de la tuberculose.

Plongée dans la tragédie, notre « ancêtre » cherche le réconfort dans ses chats puis rencontre en 1891 le peintre autrichien Carl Kahler, et lui demande alors d’immortaliser ses chats en peinture. Mais malgré les nombreux voyages de celui-ci et sa réputation de « génie erratique » d’après les critiques, il lui avoue ne jamais avoir peint de chat. Cela n’arrête cependant pas madame Johnson, qui lui offre une importante somme d’argent et lui laisse le temps de se familiariser avec ses compagnons. Il reste ainsi pendant deux ans avec sa cliente, prenant le temps d’étudier chaque chat individuellement.

Se succèdent ainsi croquis et esquisses, dans lesquelles Kahler tente de saisir le caractère de chacun de ses modèles à longs poils, résultant parfois en de petits tableaux indépendants. Il semblerait qu’il ait réussi, puisqu’au centre du tableau final, posant fièrement au milieu de ses sujets dans l’attitude caractéristique du chat persan souverain, le regard vif établissant clairement sa supériorité, se trouve Sultan. Derrière lui, les plis d’une longue robe satinée cascadent sur l’emmarchement, qu’il proclame explicitement être son territoire par son port altier et autour de lui, les quarante-et-un autres favoris de Kate Johnson. Certains semblent intrigués par un papillon au pied de l’escalier, d’autres s’observent, se surveillent avec méfiance, taquinent leurs voisins d’un coup de patte. Une portée de chatons aussi blancs que des oeufs en neige s’amuse dans le drapé satiné et miaule autour de leur mère. Le tableau est si attendrissant…

chat

Carl Kahler, My Wife’s Lovers, 1891, Collection Privée

Les amants de ma femme ?

Ce à quoi on ne s’attend pas vraiment avec un titre pareil, My Wife’s Lovers, mais c’est pour le mieux car qui serait assez fou pour préférer deux éphèbes dénudés à quarante-deux adorables chats et chatons ? Un titre que l’on voudrait attribuer à M. Johnson, en toute logique et selon divers articles, le décrivant alors comme un personnage sympathique et plein d’humour. Difficile cependant pour lui de faire preuve de tant de verve alors qu’il était mort depuis plus de quatre ans…

Des dimensions colo-chat-les !

Mais ce qui rend ce tableau encore plus attrayant aux yeux du public, ce sont ses dimensions. Au bout de deux ans passés entouré de chats, Carl Kahler nous a laissé une toile d’1,80m sur 2,60m (et de 103kg !), le plus grand tableau de chats à ce jour connu. Ce titre, digne d’apparaître dans la prochaine édition du livre des records, combiné à l’amour fasciné que même les plus riches d’entre nous semblent porter aux chats, lui a permis d’être récemment vendu aux enchères à un particulier et ce, pour 826 000$. Soit environ 165 Sultan(s) ou 275 Royal Norton(s) !

Je suis, bien sûr, totalement consciente du fait que Royal Norton était un chat unique, et ne fais qu’émettre des hypothèses.

La palourde

la palourde cousteau the lobster

Quand je suis sortie de la séance de The Lobster (2015, Yórgos Lánthimos) hier soir, je me suis sentie dans une drôle d’humeur. D’une part parce que le film ne répondait pas à mes attentes (beaucoup de points restent en suspens), d’autre part à cause de l’ambiance étrange et du sujet même de cette fiction un peu fantastique. Dans un futur proche, les célibataires sont enfermés dans un hôtel avec pour but (obligation ?) de trouver un partenaire sous quarante jours. S’ils échouent, ils sont transformés en l’animal de leur choix. Toutefois, se mettre en couple n’est pas si aisé que ça, il semblerait qu’il faille avoir un signe particulier en commun avec votre future moitié : un boitement, des saignements de nez réguliers ou même la myopie…
Et c’est là que quelque chose me dérange.

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Love (is lost)

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    Love, sorti en cette belle année de 2015, est le dernier film de l’atypique réalisateur Gaspar Noé, avec Karl Glusman, Aomi Muyock et Klara Kristin. Il raconte l’histoire d’amour houleuse entre Murphy et Electra, deux jeunes personnes étrangères qui tentent de faire vivre et survivre leur amour dans la capitale française.

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