Du 18.09.2024 au 13.01.2025 – Durée de visite 45 min
À l’occasion de l’Année franco-chinoise du tourisme culturel et du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays, le musée Guimet célèbre la Chine à travers des installations et quatre expositions. Après T’ang Haywen. Un peintre chinois à Paris (1927-1991) et Au cœur de la couleur. Chefs-d’œuvre de la porcelaine monochrome chinoise (VIIIe-XVIIIe siècle), les visiteurs peuvent désormais découvrir l’exposition L’Or des Ming. Fastes et beautés de la Chine impériale (XIVe-XVIIe siècle), en collaboration avec le musée de Qujiang.
Cette petite exposition, située au deuxième étage, met en avant le niveau de luxe et de délicatesse inégalé de l’orfèvrerie sous la dynastie Ming (1368-1644). Elle commence par un rappel introductif sur cette dynastie avec une insistance sur son grand développement économique conduisant à l’essor d’une classe aisée qui s’offrit des pièces d’orfèvrerie, désormais plus exclusivement réservées à l’empereur.
Dans la première salle, nous découvrons la luxueuse vaisselle d’or, exposée dans des vitrines se déployant en continu dans l’aile située à gauche de l’entrée. De nombreux dispositifs multimédias sont installés dans l’aile droite, comprenant une vidéo sur l’histoire de la période et de courtes animations sur les différentes techniques de l’orfèvrerie mises en œuvre dans les pièces exposées (filigrane, granulé, repoussé, sertissage…).
Enfin, la seconde et dernière salle, dans la rotonde, expose les parures en or. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir les différents types de parures et leurs usages, et comprendre la symbolique subtile des motifs animaliers et végétaux, omniprésents dans ces bijoux.
L’Or des Ming est donc une exposition courte, qui ne s’éternise pas dans plusieurs salles, et facile d’accès, y compris pour ceux qui ne sont pas familiers avec l’art et l’histoire de la Chine. Chaque partie est bien expliquée et ne perd pas le visiteur avec du vocabulaire trop complexe ou des explications verbeuses. L’exposition est aussi ouverte à un grand nombre de visiteurs avec l’emploi de trois langues : le français, l’anglais et le chinois. Seules les descriptions des œuvres sont exclusivement en français. C’est donc aussi une occasion de se familiariser avec le jargon de l’histoire de l’art et des techniques dans d’autres langues que le français.
Des reproductions de peintures sur soie sur les murs constituent une source iconographique illustrant de manière plus explicite l’usage de ces objets en or. Enfin, les dispositifs multimédias à vocation pédagogique ajoutent une vraie plus-value à l’exposition, afin de rendre accessibles les techniques de l’orfèvrerie.
Toutefois, certains cartels peuvent être un peu abrupts en raison de l’emploi de termes techniques pour décrire une pièce, même si ce choix peut sans doute s’expliquer par la contrainte du nombre de caractères… Aussi, et comme cela est encore bien trop fréquent dans bon nombre d’expositions, certains cartels sont positionnés assez bas.
Ainsi, L’Or des Ming. Fastes et beautés de la Chine impériale (XIVe-XVIIe siècle) nous fait découvrir un autre aspect de l’art chinois, moins connu comparé à d’autres médiums, comme la porcelaine et la peinture. Alors, si vous souhaitez trouver de l’inspiration pour votre vaisselle de maison ou vos bijoux, c’est l’exposition qu’il ne faut pas manquer !
AUDREY DE MOURA
CRÉDITS IMAGES
© Musée national des arts asiatiques - Guimet