Opéra

Entends ça, l’amour est un oiseau rebelle.
Toi, le fou, qui l’en age et le recèle
Te sens-tu prêt, ce torero, à l’affronter ?
Devant les cornes, point peur il n’a, Don José.
Tous bercent son visage dans leur mémoire,
Elle rit de se voir si belle dans son miroir.
Toi, Papageno, l’oiseleur, vas-tu mentir ?
D’un air de flûte lui fait naître des soupirs ?
La belle, enchantée : est-ce parole d’or ?
Que nenni ! Un cadenas ta bouche va clore.
Croit-tu, Radamès, l’enfermer dans la tombe
Telle qu’Aïda, à ton amour succombe ?
Crois-tu être Gérald, quand je serais Lakmé ?
Et par amour de toi, je meurs empoisonnée.
Hélas ! Le chant des fleurs ne peut point résonner !
Mon amour, lui, ne peut être apprivoisé.
Pensez-vous, officier, dans votre filet,
Par quelques ruse, mon coeur vous capturez ?
Gare ! Point je ne suis, Madame papillon
Et Seville m’abrite, Nagasaki, non !
Laisser-moi libre, ou comme la walkyrie,
Invincible, je charge, et je vous détruis.
Sais-tu, mon amour est enfant de bohème.
de par le monde mon nom résonne : Carmen !
Mezzo-soprano, oui, est la voix qu’il vous faut.
Pour toutes, jouer mon rôle, C’est un cadeau.
Enfin Ménélas ! Te voilà à la traîne :
« Je suis l’époux de Carmen, l’époux de Carmen… »

L. & R. Papion

raphalpapion

Laisser un commentaire