Interview de Paul Perrin

Paul Perrin est actuellement conservateur des peintures au musée d’Orsay, et ce depuis juillet 2014. Il a été plusieurs fois stagiaire dans des musées, en France, mais aussi à l’étranger comme à New York ou Chicago. Il a également été guide-conférencier au château de Versailles, ainsi que chargé de TDO à l’École du Louvre dans le domaine du XIXe siècle.

Avant cela, il est passé par les deux premiers cycles de l’École du Louvre et par le concours de l’INP. Il apparaît comme un conservateur assez jeune (de 30 ans) et moderne dans les médias et sur les réseaux sociaux.


Son parcours :

Tristan Fourmy : Pour commencer, qu’avez-vous fait avant l’École du Louvre ? 

Paul Perrin : J’ai déménagé plusieurs fois quand j’étais jeune. J’ai été au lycée Le Corbusier à Poissy, et ai passé un bac Littéraire option art plastique.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre vos études dans l’histoire de l’art ?

Depuis longtemps je voulais travailler dans le domaine des films d’animation, de la bande dessinée ou de l’illustration, je m’étais inscrit dans une classe prépa après le bac pour passer le concours de l’école des Gobelins. J’ai découvert l’histoire de l’art assez tard, grâce à  un excellent professeur d’art plastique, et ai décidé seulement en terminale de poursuivre dans ce domaine, non pas faire mais apprendre et comprendre. J’ai passé le test probatoire de l’école du Louvre et, comme je l’ai eu, j’ai renoncé à la classe préparatoire !

Pourquoi avez-vous fait une licence d’histoire ?

Quand je suis rentré à l’école, la direction des études insistait beaucoup pour que nous fassions des doubles cursus, en histoire, lettres, droit, etc. qui nous permettrait de compléter notre formation. J’ai choisi l’histoire et me suis inscrit en Licence à Nanterre, par correspondance. Je pense que cela m’a aidé ensuite à préparer le concours de l’INP puisque ça m’a permis d’étoffer ma culture générale et d’approfondir certains sujets. Les cours de méthodologie et d’historiographie m’ont particulièrement intéressés et permis de réfléchir à la discipline historique en tant que tel, vision que l’on n’avait pas alors en premier cycle à l’école.

Que vous ont apporté vos stages aux Etats-Unis ? 

J’avais déjà fait plusieurs stages l’été dans des musées français (et notamment au musée d’Orsay), mais je savais qu’une expérience à l’étranger, et notamment aux Etats-Unis ou le système muséal est très différent du notre, serait un vrai enseignement et un atout pour le concours. A la Frick Collection j’ai pu observer la vie d’un musée privée de plus petite échelle, et particulier puisque pluridisciplinaire et lié à la personnalité d’un grand collectionneur, Henri Clay Frick (1849-1919). J’ai participé là-bas à des recherches autour de Chardin et de la peinture française du XVIIIe siècle, qui n’est pas ma spécialité. A l’INP, pour le stage obligatoire à l’étranger, j’ai choisi l’Art Institute of Chicago, une des plus belles collections de peintures impressionnistes et post-impressionnistes au monde, mon domaine cette fois ! Ces expériences m’ont permis de mettre en perspective le système français, ses atouts et ses limites, d’améliorer mon anglais et de rencontrer des professionnels anglo-saxons.

Où vous voyez vous dans dix ans ?

En réalité, je ne pensais pas tout commencer ma carrière au musée d’Orsay, j’imaginais plutôt la terminer de cette façon ! La richesse des collections est telle, les projets que mène le musée si intéressant – et moi-même j’ai quelques idées – que je ne sais quand j’en aurai fait le tour. Dix ans peut-être ? Le temps est en tout cas révolu des conservateurs faisant toute leur carrière dans le même établissement. Il faut du renouveau dans les musées, il faut savoir passer la main quand on a dit ce que l’on avait à dire et chercher ailleurs l’inspiration. Il y a de magnifiques musées en région – institutions qui offrent aussi parfois des postes avec plus de responsabilités – et à l’étranger bien sûr.


Par rapport à l’école :

Pourquoi avoir fait l’École du Louvre et pas la Sorbonne ?

Eh bien… pour mes parents qui n’étaient pas tout à fait rassurés de me voir me lancer dans des études d’histoire de l’art, c’était l’École du Louvre ou rien. L’enseignement de l’école m’a ensuite réellement plu : un enseignement quasi-exhaustif de l’histoire de l’art mondiale (quel bonheur pour les esprits curieux !), l’incroyable quantité d’objets que l’on y voit (on s’y constitue une merveilleuse banque d’images perso), et évidemment pour l’observation directe des œuvres lors des cours de TD. La spécialisation dès la première année – dans mon cas en « Histoire de l’art du XIXe et début du XXe siècle » – est une chance et un vrai atout pour la suite.

Un souvenir marquant de l’école ?

Difficile à dire… Le site lui-même, absolument magique. Les TDO étaient les cours que je préférais, prendre son temps pour regarder les œuvres… Le plus agréable était sans doute de retrouver mes amis pour refaire tranquillement entre nous ces TD, discuter et regarder ensemble les œuvres.

Avez-vous-aimé être chargé de TDO ?

Oui vraiment. Ce fut un moyen pour moi non seulement de mieux connaître encore les collections des musées où j’enseignais (Orsay, Petit Palais, Rodin) – et en ce sens cela prépare au concours de l’INP – mais aussi de réfléchir à la transmission de ces connaissances. Enseigner me plaît, et particulièrement avec les œuvres sous la main ! Ce n’est pas si facile de comprendre un tableau, une sculpture, de l’analyser, de comprendre la manière dont il est fait, les intentions de son auteur, etc. tout cela s’apprend. Comme élève, j’ai eu des chargés de TDO qui passaient des heures à dicter sans vraiment montrer un seul objet, donc j’ai essayé de mettre l’accent sur l’analyse plastique des œuvres.

Aimeriez-vous à nouveau enseigner à l’école du Louvre, mais pour les cours d’Histoire Générale de l’Art ou de spécialité ?

Oui, beaucoup. Mais je suis peut-être encore un peu jeune pour ces cours-là. Il est important que les profs soient des professionnels aguerris. Le fait d’avoir des conservateurs comme professeur à l’école est également une bonne chose. Si la pédagogie et la rigueur de la préparation des cours leur manque parfois, ils ont cette grande connaissance des objets, des collections, mais aussi de l’actualité, des projets d’exposition et des recherches en cours.

La question du test probatoire de l’École du Louvre cette année était la suivante : Est-on plus sensible à une œuvre d’art de son temps qu’à une œuvre d’art du passé ? Rapidement, qu’en pensez-vous ? 

C’est une bonne question… J’aurai peut-être biaisé en répondant qu’à nos yeux tout art est nécessairement du présent et que c’est précisément nos sensibilités qui créent ces distinctions. Mais dans le fond je pense qu’on est plus sensible – au sens photographique, chimique – aux œuvres de son temps, qui parle de nous et nous renvoie – parfois contre notre gré –  une image juste, flatteuse ou cruelle. On est plus sévère avec l’art de son temps et plus révérencieux avec celui du passé, respect qui masque parfois de l’indifférence.

Si vous deviez donner un conseil à un étudiant qui aimerait passer le concours de l’INP ?

D’abord, le travail. Il faut beaucoup travailler, et ce dès le début de la licence à l’école. Ensuite il faut être persévérant et déterminé, c’est un long chemin et il ne faut pas avoir peur de préparer le concours plusieurs années et le passer plusieurs fois. Il vaut mieux réfléchir dès maintenant aux meilleurs choix à faire pour mettre toutes les chances de son côté pour le concours (spécialisation, stages, langues). Et enfin, je dirai qu’il faut cultiver son originalité. C’est cela qui, en dernier lieu, fera la différence ; vos idées, votre réflexion personnelle, la vision que vous portez et auquel vous croyez.


L’actualité culturelle :

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ? 

Outre l’étroite proximité avec les œuvres d’art, je dirai la variété. Le métier de conservateur est une étrange combinaison de plusieurs métiers en un : chercheur, auteur (catalogues d’expositions, articles, ouvrages), enseignant, médiateur (par les visites que l’on fait et le lien que l’on peut avoir avec les services des publics des musées), etc. On travaille avec une variété incroyable d’interlocuteur (publics, mécènes, régisseurs, architectes, prêteurs, chercheurs, restaurateurs, éditeurs, etc.) avec qui ont noue des liens différents. C’est une vraie richesse, et puis, il y a une part créative dans ce métier qui me plaît particulièrement, concevoir une exposition, penser un accrochage, bâtir un catalogue, nécessite un peu d’imagination ; ce sont aussi des « œuvres de l’esprit ». Le musée libère l’imaginaire.

Depuis combien de temps travaillez-vous sur l’exposition Spectaculaire ! Second Empire ?

Depuis mon arrivée au musée, il y a deux ans. J’ai travaillé en étroite collaboration avec Yves Badetz (ndlr : conservateur général au musée d’Orsay, chargé des arts décoratifs) et Marie-Paule Vial (ndlr : conservateur en chef honoraire). Nous avons eu assez peu de temps pour concevoir ce projet complexe et faire nos demandes de prêts, mais nous sommes très heureux du résultat.

Êtes-vous satisfait des retours que vous avez eu sur l’exposition ?

Très satisfait de l’accueil de l’exposition. On a toujours des doutes, on se demande si nos choix vont être compris, appréciés, si les œuvres sont suffisamment mises en valeur, si le rythme du parcours est le bon, si le discours s’adresse bien à tous. Mais la presse était ravie et les spécialistes ont été intéressés par notre approche. L’exposition fera sans doute moins d’entrée qu’une monographie comme Le Douanier Rousseau ou Pierre Bonnard, mais c’est normal ce n’est pas un sujet très connu du grand public. Le régime impérial suscite encore des passions et l’art de cette période (notamment l’art décoratif) est encore loin de faire l’unanimité, mais c’est ce qui a rendu le projet enthousiasmant, c’était un vrai défi !

Pourquoi avoir choisi le Portrait de madame de Moitessier d’Ingres pour l’affiche de l’exposition ? 

C’était très compliqué de faire un choix ! Pour une expo sur Bazille ou Magritte, il suffit de mettre en avant un de ses chefs-d’œuvre, une œuvre célèbre, mais pour une exposition thématique le choix est cornélien, comment résumer en une image une expo aussi foisonnante et éclectique ? Guy Cogeval a fait le choix du chef-d’œuvre, de cette étrange et inquiétante Joconde du XIXe siècle dont le regard, agrandit dans le métro, a le pouvoir de subjuguer le passant. C’était aussi un moyen de remercier la National Gallery de Londres pour ce prêt exceptionnel et valoriser une œuvre rarement visible en France.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la création d’une exposition ?

Tout est intéressant, je sais que ce n’est pas une bonne réponse, mais vraiment, du début à la fin, chaque étape est intéressante. La phase de recherche d’abord, se plonger dans un sujet, beaucoup lire, chercher les objets, discuter, rencontrer les spécialistes, dégager de cette matière un liste d’œuvre idéale et un discours à la fois juste et stimulant sur le sujet. Il faut à la fois être rigoureux et précis, une exposition est une démonstration d’histoire de l’art, mais aussi savoir raconter une histoire, créer les conditions de l’émotion esthétique du visiteur dans une salle, face à une œuvre. Une exposition est une expérience intellectuelle et émotionnelle qui se déroule dans le temps, comme un film, mais aussi dans l’espace, comme une installation. La phase de discussion avec le scénographe est donc décisive, elle prend du temps. La phase du montage, périlleux parfois, est aussi un moment d’intense satisfaction ;  voir les œuvres arriver et prendre place là où on l’avait imaginé, ou pas ! Ecrire le catalogue mais aussi les textes de salle, organiser un colloque autour de l’exposition ou répondre aux questions des journalistes, guider les mécènes ou ses amis dans les salles, on n’arrête pas mais c’est passionnant.

Votre pièce ou salle favorite de l’exposition ?

Peut-être la grande galerie de portraits, qui est une tentative de présenter ce genre parfois jugé ennuyeux, et surtout tous ces artistes, autrement. Nous avons un casting de rêve : Winterhalter, Monet, Cabanel, Degas, Ingres, Cézanne côtoient Carpeaux mais aussi des photosculptures, des photos carte-de-visite ou celles de Mayer et Pierson ou de la comtesse de Castiglione. Le public rencontre la société du Second Empire, réfléchit sur la mise en scène de soi au temps de l’industrialisation du portrait photo et de l’apparition de la Nouvelle Peinture, et se délecte des plus beaux exemples réunis en un seul espace habilement proportionné pour que chaque œuvre y trouve sa place. Je suis fier de la salle des Salons de 1863 aussi, un pur fantasme d’historien de l’art : redonner vie à ce Salon « légendaire », celui de la Vénus de Cabanel et du Déjeuner sur l’herbe de Manet, côté Refusés. Pour scolaire qu’elle puisse paraître, l’expérience est fructueuse et nous permet de voir autrement tous ces tableaux : l’ambition de Manet notamment est plus évidente que jamais, son tableau est bien plus grand que bien des œuvres dites « académiques » présentées la même année par exemple.

Une rétrospective sur le peintre Bazille a eu lieu cet été au musée Fabre de Montpellier, puis elle monte à Paris cet hiver à Orsay, avant de partir pour Washington D.C. Êtes-vous content qu’on organise une exposition sur Bazille à Paris ? 

J’ai travaillé en collaboration avec Michel Hilaire (ndr : conservateur général et directeur du musée Fabre) et Kimberly Jones (ndr : conservatrice au département des peintures françaises de la National Gallery of Art). La scénographie est différente de celle de Montpellier, quelques œuvres sont ici et pas là, mais le propos et l’esprit de l’exposition sont les mêmes : Bazille est un grand peintre du milieu du XIXe siècle, mais qui est resté méconnu, ce n’est pas un second rôle. Il a vraiment apporté quelque chose de différent à l’art de son temps, cette lumière éblouissante mais aussi une forme de sensualité et de mélancolie, un sentiment classique, une profondeur, un mystère pour tout dire, qu’on ne trouverait pas chez Monet ou Renoir. Eternellement jeunes, l’œuvre et la personnalité de Bazille sont particulièrement séduisants pour notre époque qui aime les destins tragiques. J’espère que cette exposition permettra de situer définitivement Bazille comme un des grands de ce moment important de l’histoire de l’art.

Déjà en janvier 2016, Zeïneb et Jean-Pierre Marcie-Rivière, en hommage à sa femme, a légué toute leur collection de peintures nabis au musée. Et la semaine dernière, tous les journaux papiers et télévisés ont encore parlé du musée pour une donation encore plus impressionnante, celle du couple Hays, qui comprend quelque 600 œuvres. Ces deux dons, considérables, et à quelques mois d’intervalle, comment le musée et vous, vous organisez face à l’arrivée de tant d’œuvres ?

Un tiers des œuvres de la collection de Spencer et Marlene Hays nous a été effectivement données (sous réserve d’usufruit), le reste sera donné plus tard. Le musée est désormais à l’étroit en ses murs, nous allons donc faire déménager la bibliothèque et le service de la documentation vers l’ancien site de la Documentation française quai Voltaire, tout près du musée. On libérera ainsi l’espace nécessaire à la présentation de la collection Hays. Un ensemble d’œuvres de la collection Marcie-Rivière (beaucoup sont des dessins qui ne peuvent être présentés en permanence) sera présenté au sein du parcours permanent et des salles actuellement dédiées aux Nabis. Les chercheurs gagneront ainsi un nouveau centre de recherche et les visiteurs de nouvelles salles d’expositions.

Une œuvre d’un autre musée ou collection que vous aimeriez avoir à Orsay en permanence ? 

J’adore Auguste Renoir, alors je dirai peut-être Le Déjeuner des canotiers, conservé à la Phillips Collection à Washington DC. Ce tableau trop et mal reproduit est une merveille, et ferait un parfait pendant au Bal du Moulin de la galette, de même dimension et peint quelques années plus tôt par l’artiste.

L’exposition que vous aimeriez organiser ? 

Une exposition sur Renoir/Cézanne par exemple, mais aussi Berthe Morisot ou Mary Cassatt, les femmes peintres du XIXe siècle en général ne sont pas suffisamment présentées. La question du genre m’intéresse, tout comme le sacré et les rapports entre art et religions au XIXe siècle. Qu’y a-t-il avant les « Traces du sacré » (titre d’une exposition au Centre Pompidou en 2008) ? Dans un autre genre, le Rococo revival et l’influence des arts du XVIIIe siècle au XIXe ferait une passionnante exposition. De belles rétrospectives restent à organiser à Paris, je pense par exemple à Henri Regnault, James Tissot, Giovanni Boldini, Paul-César Helleu… J’ai quelques autres idées, mais je ne vais pas tout dévoiler maintenant !

Que vous apportent les réseaux sociaux (Comme récemment par exemple avec l’idée de demander au public comment il préférait agencer les deux toiles de Renoir de 1883, Danse à la ville et Danse à la campagne) ?

Avec le responsable des réseaux sociaux du musée, qui relaie parfois mes expériences, nous avons essayé à plusieurs reprises de demander aux internautes leur avis sur nos accrochages, avec les danses de Renoir ou encore les « Figures en plein air » de Monet. Les réactions ont été beaucoup plus nombreuses et plus intéressantes que d’habitude, cela montre une vraie curiosité et nous permet de créer une interaction plus intéressante avec nos followers. Pour moi, il s’agit aussi de montrer que ce qui semble « naturel », immuable dans un musée – comme la disposition des œuvres aux murs – ne l’est pas et résulte d’un choix, d’un travail, et que chaque décision peut modifier notre appréhension d’œuvres que l’on croit bien connaître. Les réseaux me permettent d’informer rapidement les internautes de ce qui se passe au musée, notamment le lundi – #jourdefermeture – sans attendre la communication des comptes officiels. J’aime donc j’ai envie de partager certains moments de mon quotidien au musée, et je sais qu’il y a une très grande curiosité pour ces « coulisses ». La réaction des followers est parfois instructive, mais je sais bien que les personnes qui me suivent et surtout qui réagissent ne sont pas représentatives du public moyen, il s’agit souvent d’étudiants et de professionnels des musées et du patrimoine. C’est un public exigeant ! Je fais aussi attention à l’image que je donne, d’une certaine façon je représente le musée. Avec d’autres conservateurs, nous sommes un peu en terra incognita avec les réseaux ou la frontière public-privée reste floue ; nous essayons d’en tirer le meilleur pour valoriser nos institutions et nos métiers. De mon côté, je suis beaucoup de comptes d’information ou d’institutions culturelles, mais aussi des comptes d’artistes, de dessinateurs, de designers ou de marques de mode, ce sont des comptes souvent innovants.

Pour terminer, des célébrités sont-elles déjà venues visiter le musée pendant les jours de fermeture ?

Cela arrive oui, le lundi ou le matin avant l’ouverture au public, mais je ne peux pas dire leur nom… Les hommes politiques viennent parfois, mais plus souvent lors des inaugurations officielles. J’ai pu faire visiter l’exposition Second Empire à Manuel Valls et Audrey Azoulay, et Bazille à Ségolène Royal par exemple. J’allais oublier mais je sais que Shakira est venue il y a quelques temps, mais incognito parmi les visiteurs un jour d’ouverture. J’étais déçu qu’elle ne nous ait pas prévenu, j’aurai pu la guider dans le musée et repartir avec un selfie !

paul perrin interview

Tristan Fourmy

Un commentaire

  1. J’ai appris par hasard que le musée d’Orsay a acquis récemment la toile de J P Laurens représentant Zoé de Bonchamps devant le tribunal. Il se trouve que je suis une descendante de Zoé et que je suis en train d’écrire ses « mémoires ».
    Nous avons une gravure reproduisant le tableau. Celui ci sera-t-il exposé ? Avez vous une documentation le concernant?

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